RIAM Editorial,Numéro 5 RIAM EDITORIAL, Numéro 5, RIAM

EDITORIAL, Numéro 5, RIAM

Dans le « Recel des malfaiteurs, une mythologie de la coactivité criminelle. Etude critique », Bumpangishe Kamanga Albert pense que  la division du travail n’est pas seulement un principe cher au management. Elle est aussi très usuelle ou opérationnelle au sein d’une entreprise criminelle lorsque plusieurs personnes interviennent dans la commission d’une infraction. Pour l’auteur, il existe des règles générales de participation criminelle. L’existence d’une telle infraction requiert triple élément (légal, matériel et moral). Enfin, après avoir éclairé les règles générales de participation criminelle, l’auteur a réalisé un parallélisme de la complicité par recel des malfaiteurs avec les règles générales de participation criminelle.

Nkoy Kasongo Hilaire, en planchant sur la« Modicité de la rémunération des  employés dans les entreprises privées congolaises : Nouveau défi pour la performance des ressources humaines », a rappelé que si l’on veut la performance de son entreprise, il faut que la ressource humaine soit considérée et valorisée, étant donné qu’elle est le cerveau moteur pour toute organisation. Cependant, un constat amer est établi par l’auteur, nombreux des créateurs d’entreprises ont fait de la modicité de la rémunération leur chasse gardée. C’est pourquoi, estime-t-il appliquer une bonne politique de rémunération pour relever le défi, c’est-à-dire placer l’homme dans les bonnes conditions de travail pour qu’il donne le meilleur de lui-même.

Bumpangishe Kamanga Albert,  a encore, une fois de plus, focalisé son étude sur « Les attributions de l’autorité des titres immobiliers en droit congolais foncier : analyse et perspectives ». L’auteur estime que dans l’aménagement du territoire, il intervient plusieurs expertises exclusives. En tout état de causes, dans la législation foncière, la gestion du domaine privé de l’Etat est confiée au fonctionnaire appelé « conservateur des titres immobiliers ». Ce fonctionnaire des affaires foncières est à la fois conservateur notaire qu’il vaut la peine de spécifier ses attributions et d’évoquer les sanctions contre lui et les particuliers.

Belau Yanyele Papy-Richard et Mabukama Kikwisina Madeleine, dans leur article sur  les« Enjeux et défis à double dimension de la nouvelle loi sur la décentralisation en RD. Congo. Regard sur la loi organique n°08/016 du 07 octobre 2008 », rappellent que nul ne peut ignorer que, comme la centralisation et le fédéralisme, la décentralisation offre un nombre considérable des avantages dont les gouvernants peuvent bien capitaliser pour le bien-être de tous. Dans la quête du développement par la base et pour la base, le constituant congolais a préconisé la décentralisation comme mode gestion étatique. C’est pourquoi, en commençant par retracer l’historique de la décentralisation en République Démocratique du Congo, les auteurs présentent les enjeux et les défis internes et externes de la décentralisation sous la loi organique n°08/016 du 07 Octobre 2008 auxquels la République Démocratique du Congo et ses différents partenaires nationaux et internationaux doivent s’invertir pour une issue favorable.

Mukuna Nyembo Bertin, pour sa part, a focalisé son étude sur « La qualité de soins obstétricaux et déficits d’interventions obstétricales majeures en République Démocratique du Congo ». En effet, 207 Interventions Obstétricales Majeures (IOM) sur Indications Maternelles Absolues (IMA) ont été enregistré lors d’une enquête  dans les zones de santé du district sanitaire de Kabinda dans la province du Kasaï oriental,  au cours des trois mois soit du 1er février au 31 avril 2011. La préoccupation majeure dans cet article est celle de savoir « le taux de couverture des soins obstétricaux pour des interventions obstétricales majeures dans les zones de santé rurales de la République Démocratique du Congo». Nous estimons que ce taux est faible du point de vue  qualitatif et quantitatif en ce qui concerne les ressources. Il ressort des résultats de l’auteur :

  • des déficits en IOM/IMA dans toutes les quatre zones de santé avec des différences non significatives allant de 16,7 à 18,5 %.  Soit 18% IMA dans l’ensemble. Le taux de référence global est faible, soit de l’ordre de 1,7 %. Le ratio en personnel chargé de la prise en charge des parturientes est de 25,3 personnes pour 1000 naissances vivantes ;
  • l’iniquité dans la répartition géographique des infrastructures sanitaires 51,7% des parturientes parcourent entre 5 et plus de 11 Km pour atteindre une structure sanitaire viable, 48,3 % parcourent une distance moyenne de 5 Km ;
  • la quasi inexistence d’un personnel qualifié pour une prise en charge efficace des interventions obstétricales majeures (Gynécologues, Chirurgiens, Anesthésistes de formation), le ratio en personnel avec profil chirurgical est 3,9 personnes/1000 Naissances Attendues, soit 4,7 ‰ à Kabinda, 3,6 ‰ à Lubao, 2,8 ‰ à Lulu et 4,0 ‰ à Tshofa ;
  • l’insuffisance des ressources matérielles pour les services opératoires et pour la référence de cas compliqués de centres de santé vers les hôpitaux de référence.

En abordant « Le paradoxe et le mystère du tribunal coutumier : une approche de mode social de la palabre du peuple Mbala », Muzinga Manwama Jean-Pierre augure que le Congolais, en général, et le peuple « Mbala », en particulier, peut se réjouir de la quintessence de sa culture qui subsiste d’âge en âge. Le cas patent est celui du Tribunal coutumier ou la palabre du peuple susnommé. Dans cet article, l’auteur décrit le processus du jugement tout en mettant en exergue le for compétent et les principales causes. En ce qui concerne la palabre proprement dite, il aborde les compositions et les dispositions, les différents rôles des sages, le déroulement du procès et le verdict sans oublier la clôture du procès. La palabre « Mbala » est une école de la vie dans la société.

Mutombo Musau Jean et Nkoy Kasongo Hilaire ont consacré leur étude sur « L’agenda pour la paix en Afrique. Focus pour la reconstruction de la République Démocratique du Congo ». Ils ont commencé par révéler qu’il est illogique de penser à la reconstruction d’un Etat lorsqu’il gangrène par les conflits de tout genre, surtout celui des armées. Ainsi, après avoir éclairé le concept de conflit, l’auteur a décliné ses causes internes et externes en Afrique, en général, et en République Démocratique du Congo, en particulier. Cette description a amené les auteurs à proposer des pistes managériales afin de permettre à la République Démocratique du Congo de réaliser véritablement son plan de reconstruction.

Dans « L’approche communicationnelle et participative pour l’assainissement de la Ville de Kinshasa », Bola Ntotele Thierry et Kabamba Tshipepele Patrick font savoir que jadis appelé « Kin-la-belle », cette appellation est loin d’être une réalité aujourd’hui. « Kin-la-belle » n’est qu’un lointain souvenir dans le langage du Kinois, en lieu et place de « Kin-la-poubelle », qui est la réalité actuelle. Les déchets ou l’insalubrité ont pollué les avenues, rues et grands-places. Face à cette situation, les autorités ont pris des mesures coercitives pour l’assainissement de cette gigantesque ville africaine, mais qui demeurent sans succès. C’est pourquoi, l’approche communicationnelle et participative est préconisée par les auteurs.

Ngem Muntil Trésor a abordé « Les perspectives managériales de la création d’une armée républicaine en République Démocratique du Congo. L’auteur rappelle que le fait pour la République Démocratique du Congo de vivre en situation de dépendance militaire en ce qui concerne la formation de ses hommes en uniforme et les équipements militaires, sa défense et sa sécurité ont des problèmes d’autofinancement militaire, des effectifs et de la mise en retraite. Face à cette évidence, il faut une vision managériale pour la création d’une armée républicaine congolaise focalisée sur une formation continue des militaires, une armée modulaire et polyvalente sans oublier le remodelage du paysage géostratégique.

Mukulubundu Ndankwom a axé son étude sur « Les taxis motos, une solution pour la mobilité et la survie des administrés de la Cité d’Idiofa ». L’auteur pense que vers les années 1990, la crise économique, le vent de la démocratie et la montée en puissance de l’opposition contre le régime du Maréchal Mobutu ont déstabilisé le pouvoir en place au point de fragiliser l’intervention de l’Etat jusque dans un secteur important comme celui du transport. On a constaté qu’à l’intérieur du pays, les routes n’étaient plus entretenues et le nombre de personnes possédant ou utilisant les engins à quatre roues pour le commerce ne faisait que diminuer au jour le jour. Cette défaillance de l’Etat a hypothéqué pendant longtemps la mobilité des personnes. Pour combler ce vide, la mise en circulation des motos à moteur quatre temps en République Démocratique du Congo est apparue comme une solution rapide. Bien que ce moyen de transport facilite la mobilité des habitants dans la cité d’Idiofa et génère des recettes importantes, on peut voir qu’il pose tout de même des problèmes sur lesquels il faudrait désormais s’y pencher.

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